Bordeaux est une ville de France métropolitaine, chef-lieu de la Gironde, important port sur la Garonne et plaque tournante pour le commerce, notamment de vins et spiritueux qui y est excessivement important. On désigne aussi sous le nom de Bordeaux l’excellent vin qui se récolte dans les pays avoisinant la ville de Bordeaux. Celle-ci est le siège d’un Archevêché, d’une Cour d’appel, d’une École de Médecine, d’un Tribunal de commerce, d’une Société Philomatique fondée en 1808.
Population de la ville : 252.000 hab.
Population de l'arrondissement : 384.000 hab. Il comprend 18 cantons et 158 communes.
Jusqu'à la fin du siège de Bordeaux, le maire était Adrien Bayssellance, républicain modéré. L'actuel maire, Corentin Napoléon Hyacinthe Lanusse-Malhéné de Boulémont, a été élu le 21 mars 1891 avec 51,18 % des voix exprimées pour sa liste : la Concorde chrétienne-démocrate. Celui-ci est également député de la Gironde depuis le 9 avril 1891.
Histoire[]
Guerre civile[]
Plusieurs évènements de la Guerre civile se sont déroulés à Bordeaux. La ville subit un siège important en mars 1891, qui sera levé par l'action conjointe des armées de la République et de l'Empire. Elle sera le cœur de la dernière enclave républicaine en métropole jusqu'à ouvrir ses portes à l'armée impériale après la bataille des ponts sur la Dordogne. Elle sera la cible d'une tentative avorté de destruction par Jérémy Cuykens, empêchée par le maréchal Guillaume Delhaye.
Reconstruction de la ville[]
Une cité meurtrie[]
Au lendemain de la guerre, Bordeaux est parsemée de ruines. Les quartiers au sud de la gare, les quais de Bacalan et la moitié de la Bastide (rive droite) sont entièrement rasés ; l'autre moitié, le reste des quais et plusieurs rues de la rive gauche sont largement endommagés. Le quartier de Mériadeck, déjà insalubre au début de la guerre, n'a cessé de gagné en infréquentabilité ; la criminalité y est très développée et le quartier sert notamment de refuge aux preneurs d'otages de la rue Cabirol, fomentateurs de l'attentat sur le ministre Nathan Roques.
Un projet global[]
Sous l'impulsion de Corentin Lanusse-Malhéné de Boulémont, député-maire (aussi gouverneur pendant un temps) de Bordeaux et commissaire à la reconstruction de la ville auprès du ministre des Travaux publics, la ville de Bordeaux va laisser place à un vaste projet de reconstruction, de réaménagement urbain et de la voirie.
Assainissement de la rive gauche[]
- Élargissement de plusieurs rues, notamment celles dont les façades sont à reconstruire.
- Refondation complète du quartier de Mériadeck pour en faire un quartier résidentiel de charme.
- Les quartiers ouvriers seront désormais au nord des Bassins à Flot et au sud de la Gare du Midi.
- Déléguer une partie de l’activité des docks à la rive droite.
- Grand projet de voirie, ci-après détaillé.
Refonte et expansion de la rive droite[]
- Quartiers ouvriers biens desservis rive droite, expansion vers le sud de ces derniers avec la création du quartier Lamon, d'un genre tout à fait nouveau : cité-jardin étendue avec de faibles loyers, un réseau de transports efficace, une école et un maillage de services publics étendu.
- Développements des industries et docks sur la rive droite pour en décharger partiellement la rive gauche. Les deux pôles industriels seront reliés par le réseau ferroviaire reliant les gares du Médoc, du Midi (ou St-Jean), de La Sauve et les terminaux des Queyries.
Grand projet de voirie[]
Pour désengorger Bordeaux et desservir au mieux chaque endroit de la ville par un modèle organique, on la dote d’un grand axe de circulation. Cet axe relie la place de la Comédie à la Gare du Midi dite Saint-Jean ; « il reliera son cœur à ses branchies ».
La voie est percée selon un tracé qui permettra à des hôtels de taille confortable de l’épouser sans avoir à reposer partout de nouvelles fondations. On assure ainsi une rentabilité plus rapide et meilleure du projet.
Par une vision organiciste de la voirie, on construit une artère pour irriguer l’organisme urbain et lui apporter un sang nouveau, un air, une lumière, des habitants, des valeurs foncières neuves, afin de vivifier les quartiers et leurs rues avoisinantes qu’elle traverse.
La voie, baptisée cours des Accords, fait 32 mètres de large au minimum en tout point. Le nouveau cours quitte une rue Sainte-Catherine élargie aux mêmes dimensions jusqu'au point de séparation : le croisement de la rue des Trois-Conils, qui est également élargie jusqu’au pied du palais Rohan, au nord. Au croisement, le nouveau cours quitte la Rue Sainte-Catherine pour aller longer la Flèche Saint-Michel puis l'église Sainte-Croix par la droite. Il rejoind ainsi la gare par l'ancienne rue de Tauzia.
Un premier réseau de tramway à fonctionnement électrique et alimenté par le sol est installé sur le nouveau cours, allant de la gare du Midi, dite Saint-Jean, aux allées d'Orléans. Enfin, le trafic hippomobile autour de la gare est fluidifié par la construction d’un grand parvis en arc de cercle devant celle-ci. Il dessert par son arc, de droite à gauche vu de la gare, la rue de la Gare, le nouveau cours des Accord, le cours Saint-Jean, les rues Francin, Fieffé et de la Gare à nouveau. Le parvis est baptisé, à titre non définitif, place de la Gare.
Cette réflexion de voirie s’inscrit, malgré tous les bouleversements qu’elle propose, dans la continuité et le respect des qualités fondamentales du paysage urbain ordinaire et monumental bordelais, notamment par la mise en valeur de cinq des principaux monuments de la ville sous l'œil paysagiste (voir schémas) : la Flèche de la basilique Saint-Michel, le fronton de l’église Sainte-Croix, la façade aux colonnes corinthiennes du Grand Théâtre, le palais Rohan et la cathédrale Saint-André.
Nom des voies[]
Nom HRP 2021 | Ancien nom | Nouveau nom |
Place de la République | Place Magenta | Place du Comité |
Place de la Victoire | Place d’Aquitaine | Place de la Défense |
Rue du Maréchal Joffre | Rue du palais de Justice | Rue du Maréchal Le Page |
Rue Neuve | Rue Neuve | Rue des Feuillants |
Rue Georges Mandel | Rue de l’Église St-Seurin | Rue de Mulhouse |
Cours George Clémenceau | Cours de Tourny | Cours des frères Pereire |
Cours de Verdun | Cours du Jardin-Public | Cours de Metz |
Cours de l’Argonne | Chemin de Bayonne | Cours d’Alsace-Moselle |
Cours Gambetta | Cours Gambetta | Cours de Gradignan |
Rue Georges Bonnac | Rue d’Arès | Rue des Martyrs du Siège |
Rue La-Ville-De-Mirmont | Rue de Tannerie | Rue Léon Valade |
Rue de Gironde | Rue de Gironde | Rue Lucien Arman |
Rue Albert de Mun | Rue du Réservoir | Rue Díaz de la Peña |
Quai de Brazza | Quai de Lormont | Quai d’Indochine |
Personnages célèbres de la ville[]
- Gustave Beghin, député de Gironde et membre fondateur de la Ligue monarchiste.
- Nathan Roques, préfet, général, député et ministre.
- Corentin Lanusse-Malhéné de Boulémont, général de division, gouverneur de Bordeaux, député-maire de Bordeaux et commissaire à la reconstruction de la ville, président de la Chambre des députés.
- Benjamin Lanusse-Malhéné, diplomate, ambassadeur, député et ministre.